mercredi, mai 21, 2025
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Ousmane Sonko « panse » la plaie de l’Afrique : « On a été trop divisés pour des détails… mais l’heure de l’unité pour la libération a sonné »

Le Premier ministre, lors de son séjour au Burkina Faso, a accordé une interview à la RTB. Une émission dans laquelle Ousmane Sonko revient sur les questions politiques, notamment la crise qui a conduit à la sortie de certains pays de la CEDEAO, mais également sur les relations entre le Sénégal et la France, sans oublier sa proposition pour une unité africaine.

Selon le Premier ministre, l’Afrique est condamnée à vivre ensemble. « Nous sommes liés par l’histoire, la géographie. Mais il y a des situations qui se sont présentées. Des erreurs ont été commises, principalement des erreurs de la CEDEAO dans la gestion de certaines situations politiques. Je l’ai dit lorsque j’étais opposant et je le redis aujourd’hui. Je ne cherche pas à plaire à une partie. Je reste fidèle à mes idées. Quand il y a eu la prise de pouvoir au Mali, j’ai été le premier à apporter mon soutien. C’est le cas au Mali et ici au Burkina. Quand il y a eu la prise de pouvoir au Niger, j’étais en détention. Mais j’ai réussi à faire passer un texte sur ma page Facebook, non seulement pour apporter mon soutien, mais aussi pour m’inscrire en faux par rapport à la menace de la CEDEAO de l’époque d’intervenir militairement. C’est inacceptable car il fallait aider à faire face à la menace terroriste », a développé le chef du gouvernement, qui estime que les erreurs ont été nombreuses.

Des positions toutefois conciliables

Ousmane Sonko considère que les problèmes familiaux se règlent en famille. Des gens ont eu des problèmes beaucoup plus profonds, mais ils sont aujourd’hui dans des espaces intégrés pour faire face au reste du monde. « Notre souhait, c’est que l’espace n’éclate pas », a indiqué le Premier ministre, estimant que ce qui va se passer entre les États va se poursuivre.

Ousmane Sonko espère toutefois que la CEDEAO va en tirer toutes les conséquences pour qu’à la base les solutions appropriées soient apportées : « Il faudra aussi avoir l’ouverture qu’il faut pour traiter tous les États de manière égale. Je ne désespère pas que des retrouvailles se fassent. Les positions sont conciliables, même si l’histoire est faite de séparations parfois très douloureuses, mais aussi de retrouvailles », poursuit le Premier ministre.

Nous n’avons rien contre la France, mais nous posons des actes de souveraineté

Tous les jours, estime le Premier ministre sur la chaîne nationale burkinabé, des actes de souveraineté sont posés par le Sénégal depuis l’arrivée de la troisième alternance. Mais ceci n’est pas motivé par des griefs contre la France ou un autre pays. « C’est simplement une voie qu’un pays se disant souverain et indépendant doit suivre. Nous avons des relations avec la France comme nous en avons avec le Burkina, le Mali, les États-Unis ou encore la Chine. Ce sont des relations normales, ordinaires. Nous reconnaissons à chaque pays le droit de faire ses choix », a déclaré le Premier ministre, s’adressant à une certaine opinion africaine : « On se trompe souvent de combat. Il faut que l’on sorte de la posture statique où les gens pensent dans un seul sens. On a été suffisamment divisés, et parfois sur des détails. Il faut que tous les panafricanistes et souverainistes se réunissent autour de la libération de l’Afrique et de la réappropriation de ses ressources naturelles », a expliqué le chef du gouvernement du Sénégal, qui appelle par ailleurs à gagner les combats de la sécurité et du développement économique et social.

La jeunesse : le fer de lance de l’unité africaine

Dans ses propos, le Premier ministre considère que le plus important pour tout dirigeant, ce sont ses rapports avec les peuples, sa capacité à se mettre au service de nos peuples et de l’Afrique. « J’ai toujours eu de l’admiration pour le Burkina pour son originalité. Nous entendons faire de Ouagadougou-Dakar un axe fort », propose-t-il.

Terminant son entretien avec la RTB, Ousmane Sonko a adressé un message d’unité à la jeunesse africaine. « Je constate que l’Afrique est plus divisée que jamais, et au niveau de son segment le plus essentiel : sa jeunesse. Il faut la transformer en dividende. La jeunesse doit être au centre du combat panafricain et faire de tout le continent un espace libre et cohérent pour tout Africain. Il faut que la jeunesse comprenne qu’elle doit être le fer de lance de l’unité africaine », conclut-il.

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