Des équipes tournent dès l’entrée de la station d’épuration des eaux usées situées dans le quartier de Nganda de Kaolack. A l’ombre d’un arbre, des menuisiers métalliques découpent de l’aluminium. A quelques mètres, en face, les parois d’une bâche ont été refaites avec du béton armé. L’installation des équipements cristallise les discussions. Le représentant de l’entreprise a été soumis aux questions du Directeur Général de l’ONAS. L’autorité voudrait s’assurer que tout sera au point avant les premières précipitations dans cette ville. « Si vous ne pouvez pas terminer, il faut trouver un plan B. Nous ne devons pas faire moins que l’année dernière », a insisté le DG de l’ONAS, Monsieur Séni DIENE.
Derrière l’élévation, nous voici dans des bassins de lagunage. Un engin s’est enlisé sur le premier bassin. Dans celui attenant, un autre engin décape la boue séchée. Il dépose cette boue asséchée dans des bennes qui remontent la pente servant de rampe d’accès pour sortir de la station. « J’aime des chantiers animés comme celui-ci. Nous sentons que ça bouge », a apprécié le Directeur Général de l’ONAS.
Un détour dans d’autres, on dénombre des ouvriers dans ces bassins. Sur place, les échanges ont tourné sur certains aspects techniques. La délégation laisse derrière elle, un vaste chantier pour aller dans la ville où une autre station est en cours de réhabilitation. « C’est un ouvrage stratégique dans l’évacuation des eaux pluviales. S’il fonctionne correctement, on aura moins de soucis », a affirmé l’ancien régional de l’ONAS à Kaolack, Ousseynou Mbengue.
Après cette étape, la délégation a fait un détour à Khahoum et Gawane. La sécurisation de deux bassins aménagés parallèlement entre la voie, l’un à Gawane et l’autre à Khahoum ont stoppé le déménagement des ménages durant l’hivernage. « Avant la construction de ces bassins, chaque année nous étions obligées d’aller louer ailleurs. Pour toute la famille, il faut au moins 250.000 F CFA. Lorsque nous avons eu le bassin, nous passons notre la saison des pluies dans notre maison », compare Mor Seck qui a salué la visite du Directeur Général de l’ONAS et de l’adjointe au maire chargée de l’assainissement, Ndèye Madjiguène Diouf.
La bande d’Aouzou
Le canal de Médina Baye a été au cœur de l’attention entre les populations, les représentants de la mairie et des riverains. Au bout de celui-ci, des habitations sont sur l’exutoire naturel. Elles constituent une contrainte que la mairie devrait lever en parfait harmonie avec les populations.
Comme ici, de l’autre côté, notamment dans la bande d’Aouzou, la marraine de quartier, le représentant du délégué et les populations ont compris que l’amélioration du cadre de vie ne peut pas être uniquement l’affaire des services de l’Etat. « Nous avons encore besoin de l’appui de l’ONAS. Nous voulons aussi organiser une journée de nettoyage avec votre accompagnement », a formulé le représentant du délégué de quartier.
Du reste, l’ONAS par la voix de son Directeur Général ne compte pas faire moins que l’année dernière. Ses équipes sont conscientes de l’ampleur des défis. « Nous sommes en train de prendre toutes les mesures pour que le système fonctionne de manière optimale durant l’hivernage. En cas de retard des travaux dévolus à l’entreprise, nous prendrons les dispositions nécessaires », a dit le Directeur général.


