lundi, mai 19, 2025
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Hydraulique rurale : plaidoyer pour la gestion des forages par les ASUFOR

Le président de l’Union nationale des forages ruraux du Sénégal (UNAFOR), Modou Diouf, a plaidé, samedi, pour que la gestion des forages ruraux revienne aux populations locales, à travers les Associations d’usagers de forages (ASUFOR), et qu’elle ne soit plus confiée à des délégataires privés.

‘’Ce que nous avons proposé, y compris lors des concertations tenues à Kaolack, c’est que la gestion de l’hydraulique rurale revienne aux Associations des usagers des forages ruraux, avec un accompagnement institutionnel’’, a-t-il déclaré.

Modou Diouf s’exprimait lors d’une conférence de presse en soutien aux habitants du village de Rité Diaw, dans le département de Louga (nord), confrontés à un manque d’eau malgré la présence de trois forages dans la localité.

Il estime que ‘’l’État et les structures, comme l’Office des forages ruraux, doivent jouer un rôle d’appui en matière de formation, de renforcement de capacités et d’encadrement’’.

Selon lui, l’expérience accumulée par les ASUFOR durant des années, dans plusieurs zones rurales du pays, constitue un modèle de gestion efficace. ‘’Si vous allez à Bambey Sérère ou à Altoundagalma, vous verrez que ces associations ont mieux réussi que les fermiers. Ce sont des exemples qu’on peut considérer comme des modèles de bonne gouvernance communautaire’’, a-t-il soutenu.

Modou Diouf regrette que la réforme de 2014, qui a ouvert la voie à la privatisation de la gestion des forages, ne permettent plus d’affecter les revenus de la vente d’eau à la satisfaction des besoins communautaires.

‘’Avant, les ASUFOR utilisaient ces ressources pour construire des salles de classe, des postes de santé, acheter des ambulances. Aujourd’hui, les populations ne voient plus les retombées de cette gestion’’, a-t-il souligné, dénonçant une ‘’logique de profit au détriment de l’intérêt général’’ des fermiers.

Il a ainsi appelé à ‘’une reprise en main de la gestion de l’eau et une réforme du système de délégation jugé inadapté aux réalités du monde rural et une réforme de la réforme de 2014 ’’, afin que les conclusions attendues ‘’convergent avec les attentes des populations’’.

Selon le président de l’UNAFOR l’eau ne peut être considérée comme une marchandise, mais comme ‘’un facteur de développement’’.

Il a ainsi demandé ‘’l’État à agir rapidement pour rétablir un accès régulier et équitable à une ressource essentielle à la vie et au développement économique local’’.

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